Fadhel Abdelkefi : Ce sera le gouvernement du fait accompli
Le président du parti Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, a indiqué sur les ondes de Mosaïque FM, dans Midi-Show, que le gouvernement de Najla Bouden sera "le gouvernement du fait accompli". Il a estimé que la légitimité d’un gouvernement, formé dans ce contexte, restera discutable.
"Najla Bouden hérite d’une situation économique catastrophique. J’espère qu’elle formera un gouvernement de quinze ministres seulement et qu’elle parviendra à remettre les locomotives de l’économique nationale en marche et à lutter réellement contre la corruption", a-t-il souligné.
Abdelkefi a déclaré que son parti a considéré le 25 juillet comme un choc positif, mais le président de la République, Kais Saïed, s’est accaparé tous les pouvoirs. Il aurait dû, selon lui, provoquer un dialogue national et proposer une feuille de route dans les dix jours qui ont suivi les mesures qu’il a prises. "Le décret présidentiel 117 n’était pas le scénario qu’on souhaitait pour notre pays", a-t-il ajouté.
L’invité de Midi Show a déclaré qu’il ne mettait pas en doute les "bonnes intentions" de Kais Saïed, mais il a, selon lui, choisi le mauvais chemin.
Le président de Afek Tounes a, par ailleurs, souligné que son parti n’est pas pour l’après-25 juillet, sans pour autant soutienir le système de l’avant-25 juillet. "On a appelé, depuis plusieurs mois, Rached Ghannouchi à démissionner du Parlement et Hichem Mechichi à quitter son poste ou à trouver un compromis avec le président de la République sur les quatre ministres soupçonnés de corruption", a-t-il indiqué.
Il a ajouté que Afek Tounes a formé, conjointement avec le Courant démocrate, Ettakatol et Al Jomhouri, un front démocrate pour s’opposer à la démarche de Kais Saïed et à la concentration des pouvoirs par le président.
Enfin, Fadhel Abdelkefi a annoncé qu’il ne sera pas opposé à un dialogue national, au cas où le président décide de réunir les partis autour de la table.
